Divorce : la loi et la grâce

Certains chrétiens sont célibataires parce qu’ils ne se sont jamais mariés ou que leur partenaire est décédé. Mais d’autres le sont parce qu’ils ont divorcé. Sont-ils différents des autres célibataires? Oui et non… ce n’est pas une question facile.

Avant de parler de divorce, parlons de mariage (car cela vient avant l’autre, n’est-ce pas?). Selon le plan de Dieu, le mariage est un engagement entre un homme et une femme à passer leur vie comme compagnons l’un de l’autre. Du point de vue de Dieu, cet engagement ne peut être annulé. Si l’un des partenaires décède, oui, l’autre est libre de se remarier, mais dans le plan originel de Dieu, le mariage est pour la vie et ne peut être défait.

Puis vint le péché et beaucoup de problèmes liés à la chair. Lorsque l’adultère est entré dans le peuple de Dieu, la première sentence a été la mort (Lévitiques 20:10). Mais après un certain temps, les autorités spirituelles ont proposé le divorce et même si rien indique que Dieu a approuvé cette solution, Il ne l’a pas condamné (Deutéronome 24:1-4). Jésus dit plus tard que ce n’était pas le plan originel de Dieu, mais que cette solution est entrée dans les moeurs à cause de la dureté du cœur de l’homme (Matthieu 19:8).

Lorsque Jésus a pris position sur ce point, il parlait des Juifs mariés. Jusqu’à la croix, Dieu ne s’est soucié que de l’engagement de son peuple, les Juifs. Puisqu’ils proposaient leurs vœux devant leur Dieu, aucun humain ne pouvait rompre ces vœux. Aucun système de justice juridique humaine n’avait son mot à dire sur cette question (Matthieu 19:6).

Mais après la croix, quand chacun pouvait devenir enfant de Dieu, une situation différente est apparue. Certaines personnes ont été sauvées en tant que personnes mariées, ce qui signifiait qu’elles étaient désormais des croyantes mariées à un incroyant. Leurs vœux n’avaient pas été prononcés devant Dieu, mais devant le système juridique ou d’autres voies traditionnelles. L’apôtre Paul a dû faire face à ces nouveaux faits et il a formulé de fortes recommandations dans 1 Corinthiens 7.

  • Le partenaire sauvé ne devrait pas demander le divorce (1 Corinthiens 7:10-11). Lorsque nous sommes chrétiens, nous ne devrions pas avoir besoin de ressources humaines pour faire la paix. Nous sommes appelés à être des artisans de paix et à pardonner les torts qui nous sont causés.

  • Dans le même passage, l’apôtre précise que le partenaire non sauvé est autorisé à demander le divorce, quelle qu’en soit la raison (1 Corinthiens 7:15).

Il existe donc une bonne manière de divorcer, et une mauvaise manière. Pour un couple chrétien, qui a fait ses vœux devant Dieu, le divorce est permissible en cas d’adultère ou d’autres péchés sexuels. Pour un couple dont l’un est chrétien et l’autre non, seul celui qui n’est pas sauvé peut demander le divorce (sauf en cas d’adultère, où les deux ont ce droit). Ce sont là les raisons acceptables pour un divorce. Dans nos églises modernes, par souci de protection de la vie, la raison de l’abus est aussi considérée comme légitime pour demander un divorce. Toutes les autres raisons ne sont pas des raisons valables selon Dieu pour divorcer.

Selon cette règle, ce n’est que lorsqu’il y a un divorce faite pour les bonnes raisons qu’il y a une possibilité de remariage. Dans le cas contraire, le remariage est considéré comme un adultère.

Que se passe-t-il lorsque vous ne savez pas tout cela et que vous avez divorcé pour de mauvaises raisons? Que devez-vous faire maintenant?

  • Si vous êtes tous les deux chrétiens et célibataires, essayez de faire la paix et cherchez de l’aide pour réparer votre mariage et vous remettre ensemble.

  • Si votre ex-partenaire n’est pas chrétien et est toujours célibataire, essayez encore une fois d’y remédier. Si l’autre partenaire refuse vraiment de le faire, vous êtes libre d’épouser quelqu’un d’autre (un chrétien cette fois!).

  • Si votre ex-partenaire s’est remarié (chrétien ou non), vous êtes également libre de vous remarier.

Terminons ce sujet sur un point important : Dieu pardonne. Le divorce n’est pas un péché impardonnable. Si vous n’avez pas bien fait les choses et que vous ne pouvez pas du tout y remédier, mettez-vous à genoux, demandez sincèrement pardon, décidez fermement que vous vivrez désormais selon les normes de Dieu et tournez la page. Le divorce apporte toujours des blessures, et Dieu vous aime trop pour vous laisser vous faire du mal, c’est pourquoi il a établi ces règles. Protégez votre vie et votre cœur en choisissant maintenant de suivre ses voies.